Comment tricher aux examens
Un enseignant publie une étude sur la fraude chez les étudiants. Une anthologie d'initiatives farfelues et d'idées ingénieuses. À (ne pas) suivre !
Soyons honnêtes. Qui n'a pas glissé un jour dans sa trousse un petit bout de papier sur lequel étaient griffonnées, façon patte de mouche, des formules de maths ou les déclinaisons de latin afin "d'éviter de les oublier" - ou même de les apprendre ? Qui n'a pas tenté d'écrire au Bic sous la semelle de sa chaussure les dates de son cours d'histoire pour faire "comme dans les films" ? Qui n'a tout simplement pas tenté de jeter un coup d'oeil sur la copie de son voisin pendant un contrôle ? Force est de constater que tout collégien, lycéen ou étudiant qui se respecte peut confesser avoir mal agi et triché, ne serait-ce qu'une fois dans sa longue carrière d'élève.
Certains sont sans aucun doute passés maîtres en la matière, consacrant souvent plus de temps concevoir leur stratagème qu'il en serait nécessaire au simple apprentissage de leur leçon. D'autres, moins habiles, se sont cassé le nez, oubliant qu'un surveillant sait débusquer une "antisèche" dans une trousse, que le professeur peut s'apercevoir que deux copies sont étrangement truffées des mêmes erreurs, ou même que l'encre s'efface sous la semelle lorsqu'on marche sous la pluie.
Une anthologie d'initiatives farfelues
François Guénard, professeur de mathématiques l'université d'Orsay, a également été examinateur pour de multiples épreuves l'université, en classes préparatoires ou encore la prestigieuse École centrale. La triche, ça le connaît. Il est même passé maître en la matière : depuis 2000, Guénard a établi une liste des méthodes invraisemblables imaginées par les élèves en décortiquant des extraits du Bulletin officiel de l'Éducation nationale, des rapports des inspections générales, ou tout simplement en s'appuyant sur les (...)